Didactiques du français et de la littérature
Cet ouvrage est issu du colloque international intitulé « Pratiques et l’enseignement du français : bilan et perspectives » qui a eu lieu à Metz les 8, 9 et 10 avril 2015. Il regroupe les communications qui traitent des problèmes généraux de la « didactique du français » et celles qui portent sur la « didactique de la littérature ».
Dans une première partie (« La didactique du français »), on peut mesurer combien, depuis 40 ans, le système éducatif français a fait l’objet de réformes de structure et combien les contenus des disciplines enseignées ont changé en fonction de l’élargissement des publics scolarisés et des avancées des recherches universitaires. Il s’agit de réfléchir aux types de recherches menées en didactique du français et à leurs fonctions ; de statuer sur les contours de la discipline par rapport aux autres disciplines (le français et les arts, par exemple), selon les niveaux du cursus ; de mesurer en quoi et à quelles conditions les recherches en didactique peuvent être efficientes par rapport aux pratiques dans les classes. Il apparaît que le français en tant que discipline n’a pas forcément la même configuration selon qu’elle s’institue dans les concours de recrutement, les textes officiels, les manuels, la formation des maîtres ou les pratiques dans les classes. Dans tous les cas, il est nécessaire de stabiliser cette discipline pour éviter l’effet d’empilement sans mémoire des changements et ces mouvements de balancier entre rénovation et restauration.
Dans une seconde partie (« La didactique de la littérature »), il s’agit pour l’essentiel de rendre compte des modes de scolarisation de la littérature et de circonscrire le champ des recherches en didactique de la littérature.Pour ce faire, certaines communications adoptent une perspective historique dans le but d’analyser les finalités fixées à l’enseignement de la littérature, les évolutions des genres et des textes canoniques donnés à étudier, qu’ils soient labellisés comme littéraires ou relèvent des « mauvais genres ». D’autres communications s’intéressent aux pratiques actuelles en matière de lecture littéraire et aux différentes formes (impliquée ou distanciée) qu’elle peut prendre. Pour ce faire, elles s’appuient sur des corpus variés (textes officiels, manuels, observations de classes, entretiens avec les élèves ou les enseignants). Certaines communications enfin s’arrêtent sur les différents modes de didactisation de l’écriture littéraire dont les ateliers d’écriture.