[Soutenance d'HDR] Bérengère Stassin : La place des affects dans la recherche en terrain sensible. Du « besoin informationnel » au « travail émotionnel »

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Type de manifestation
Soutenance d'HDR
Date (smart)
-
Lieu
Salle du Conseil D2026, UFR SHS, campus universitaire du Saulcy, Metz
Organisateur(s)

Centre de recherche sur les médiations

Descriptif

Membres du jury :

  • Stéphane Dufour (Université de Lorraine, Examinateur)
  • Olivier Galibert (Université de Bourgogne, Rapporteur)
  • Sophie Jehel (Université Paris 8, Rapporteur)
  • Susan Kovacs (Université de Lyon, Examinateur)
  • Fabienne Martin-Juchat (Université Grenoble Alpes, Rapporteur)
  • Angeliki Monnier (Université de Lorraine, Garante)
  • Stéphane Villeneuve (Université de Québec à Montréal, Examinateur)

 

Résumé :

Le présent travail examine la place des affects dans la recherche en terrain sensible, en lien avec des pratiques socialement illégitimes, des violences ou des populations stigmatisées. Il montre tout d'abord qu’une expérience affectivement marquante, vécue par le chercheur ou la chercheuse, peut déclencher un processus de recherche. Ce déclenchement, analysé à la croisée de la philosophie pragmatiste, de la théorie de l’appraisal et des travaux en information et communication, constitue une réponse à une incertitude et à un triple « besoin informationnel » : individuel, académique et sociétal. Cette mise en mouvement, impliquant des efforts multiples, notamment émotionnels, est alors envisagée comme une stratégie de coping et replacée dans une économie du don et de la dette propre à la communauté scientifique. La deuxième partie explore le « travail émotionnel » des chercheur·es et montre que les affects sont à la fois des outils méthodologiques et des effets de l’enquête. Ce travail s’exerce dans la relation aux enquêté·es, pour obtenir leur confiance et les protéger, ainsi que dans la communication des résultats, nécessitant une régulation des effets sur des publics et des pairs qui ne sont pas toujours préparés à recevoir des savoirs sensibles. Enfin, il est montré que le travail émotionnel et l’exposition à des situations de violence ou de vulnérabilité constituent des risques psychosociaux, susceptibles d’avoir des conséquences importantes sur la santé et le bien-être des chercheur·es.

 

Localisation

49.120790688677, 6.1661624908447

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