Le deuxième âge de l’éloquence (1750-1870)
Avec la Révolution française, l’éloquence, considérée depuis l’Âge classique comme le joyau de la littérature française, retrouve sa mission originelle, héritée de l’Antiquité : être l’instrument de la délibération publique. Déjà contestée ou assouplie au siècle des Lumières, elle est plus que jamais au coeur de la culture nationale : dans l’enseignement, dans les prétoires, dans la prédication religieuse ou à la tribune des assemblées, mais aussi dans une presse en plein essor et chez des écrivains dont le romantisme apparaît comme la forme sublimée de la parole. Mais avec cette omniprésence écrasante vient aussi, en contrepoint, le temps de la contestation, des critiques, d’une sourde désillusion à l’égard d’une machine rhétorique aux séductions jugées trompeuses.
Telle est l’aventure qu’offre à parcourir pour la première fois cette anthologie monumentale, rassemblant 99 auteurs, célèbres ou inconnus, mais qui furent tous, chacun dans sa sphère professionnelle, des protagonistes passionnés de ce « deuxième âge de l’éloquence ».
Voir aussi : Hélène Parent : Dire l'éloquence (1750-1850)