Séminaire Pixel - Praxitexte : [webinaire PLIGe 2024-2025] - Marion Coville et Mélanie Lallet, « La contribution des études féministes et neuroqueer à la production des savoirs sur le genre et l’autisme »

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Type de manifestation
Séminaire
Date (smart)
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Lieu
En ligne
Organisateur(s)
  • Centre de recherche sur les médiations, Crem
  • équipe Pixel
  • équipe Praxitexte
  • Le Carnet du PLIGe « PLIGe (pratiques langagières et informationnelles traversées par le genre) »
Descriptif

Lien de connexion :  https://plige.hypotheses.org/ 

« La contribution des études féministes et neuroqueer à la production des savoirs sur le genre et l’autisme : une transformation des discours pour une évolution du regard » par Marion Coville (MCF en sciences de l’information et de la communication à IAE de Poitiers, CEREGE) et Mélanie Lallet (MCF en sciences de l’information et de la communication à l’Université Catholique de l’Ouest, CHUS et Arènes)

Cette intervention a pour objectif de mettre en dialogue notre article sur la construction des savoirs sur le genre et l’autisme avec les questions discursives et langagières discutées dans le webinaire PLIGe. Rédigé par deux chercheuses en sciences sociales ayant elles-mêmes obtenu un diagnostic tardif d’autisme et présentant une expérience « atypique » du genre, l’article initial présente le compte-rendu d’une recherche épistémologique abordant de manière critique la littérature scientifique sur le genre et l’autisme. Un corpus de 46 références (articles, mémoires et thèses de doctorat) revendiquant une approche féministe de l’autisme – renvoyé plus largement à la littérature académique sur l’autisme et le genre – a permis d’établir que, s’il existe bel et bien une ignorance scientifique concernant les femmes autistes et les personnes autistes appartenant à une minorité de genre et sexuelle, la construction des savoirs sur l’autisme et le genre évolue. Plusieurs travaux en approches féministes des sciences déconstruisent ainsi les théories genrées de l’autisme (comme la théorie du cerveau hypermasculin ou la naturalisation du sexe-ratio), tandis que des recherches récentes relatent l’expérience vécue du genre et de la sexualité par les personnes autistes elles-mêmes. Pour les personnes autistes appartenant à des minorités de genre et sexuelles, la redéfinition des termes dans lesquels l’autisme, ainsi que le croisement entre autisme et genre, ont traditionnellement été compris, accompagne les revendications en faveur d’une dépathologisation de l’autisme et des identités queer/transElle s’inscrit dans le prolongement du “rien sur nous sans nous”, cher au self-advocacy movement. Pour les personnes concernées, cette transformation des discours sur le genre et l’autisme est constitutive d’une évolution du regard, source d’empowerment.

Références :

Marion Coville et Mélanie Lallet, « La contribution des études féministes et neuroqueer à la production des savoirs sur le genre et l’autisme », Genre, sexualité & société [En ligne], 30 | Automne 2023, mis en ligne le 01 décembre 2023, consulté le 01 juillet 2024. URL : http://journals.openedition.org/gss/8474 ; DOI : https://doi.org/10.4000/gss.8474

Localisation

46.603354, 1.8883335

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