Discours et société (1e séance)

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Date (smart)
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Lieu
Salle des thèses, 5e étage, bâtiment Jacob, Université Paris Cité, Paris et en distanciel
Organisateur(s)
  • Loïse Bilat (Inégalités, diversité et institutions scolaires, Haut école pédagogique de Fribourg)
  • Émilie Née (Centre d'étude des discours, images, textes, écrits, communication, Université Paris-Est Créteil)
  • Annabelle Seoane (Centre de recherche sur les médiations, Université de Lorraine)
  • Maude Vadot (Langages, littératures, sociétés, études transfrontalières et internationales, Université Savoie Mont Blanc)
  • Marie Veniard (Éducation, discours, apprentissage, Université Paris Cité)
Descriptif

Les évolutions de l’analyse du/de discours (AD) sont fortement corrélées aux théories convoquées dans le travail interprétatif et les pratiques de recherche : que l’on songe au rôle de l’histoire dans les débuts de l’AD et dans la constitution des corpus, ou encore au rôle de la psychanalyse dans le tournant vers la prise en compte de l’hétérogénéité. Aujourd’hui, de nouveaux cadres théoriques sont mobilisés, par exemple les épistémologies féministes, la théorie de la reconnaissance, le renouvellement des descriptions des institutions et des discours d’autorité, les théories sémiotiques et de la communication pour la description du discours numérique et, plus largement, de l’écrit, ou encore l’interactionnisme dans la description du discours politique. En outre, les pratiques de recherche se renouvellent également par le dialogue avec la sociolinguistique ou avec les sciences sociales, affirmant plus nettement le recours aux enquêtes de terrain et l’hétérogénéité des corpus. Parallèlement, le discours est devenu un lieu d’observation pour de nombreuses disciplines des sciences humaines et sociales (histoire, sociologie, psychologie, information et communication…), notamment par le biais de l’utilisation de grands corpus et de logiciels de textométrie, avec le risque de dilution conceptuelle que cela peut comporter.

Ce contexte scientifique nous semble donc demander un cadre collectif de réflexion, au moment où les questions sociales sont particulièrement vives. Ainsi, après une période peut-être davantage centrée sur la dimension méthodologique de notions-clés pour l’AD (le dialogisme et le discours rapporté, la nomination, les genres textuels, etc.) et des corpus (constitution et analyse qualitative et quantitative), plusieurs signaux laissent penser que d’autres questions épistémologiques plus anciennes commencent à ré-émerger, mobilisées par ce nouveau contexte : la place du politique et de l’idéologie, la place et le rôle du sujet, le positionnement et l’engagement possible du chercheur  et même la place de la description linguistique. Revenir à ces interrogations classiques en AD nous paraît dès lors profitable, en les envisageant à l’aune de préoccupations sociales et de pratiques de recherches actuelles qui semblent converger vers l’articulation du langage et de l’idéologie ainsi que le rapport à l’institution dans les normes, les valeurs que celle-ci engage. Le séminaire se veut un lieu de réflexion et de discussion, un lieu où on peut prendre le temps – où l’on choisit de se donner le temps – pour partager des interrogations communes à nos travaux en AD. Afin de permettre une assistance nombreuse, notre communauté étant éparpillée géographiquement, les séminaires se tiendront en présence mais pourront également être suivis à distance.

Avec les intervention de :

  • Intervenir politiquement dans la recherche en analyse du discours en France aujourd’hui ? Réflexions autour d’une « forme ordinaire d’engagement » en 1971 (Émilie Devriendt, Babel, Université de Toulon)
  • « La sémantique et la coupure saussurienne » : Michel Pêcheux à la croisée des chemins (Hugo Dumoulin, Sophiapol, HAR, Université Paris Nanterre)

Séminaire disponible sur Zoom au lien suivant : https://u-paris.zoom.us/j/86739037860?pwd=NjFJMlIvdG9RS2NsODYyZGp3eGVnQT09

En téléchargement
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