Consenteens

Programme :

10h – 12h30 : Teen drama et consentements, un objet d'étude multidimensionnel

Laurence Corroy : Mise en scène des premières fois, une question de genre très politique

Hélène Breda : Education au consentement et néo-normes féministes dans les teen dramas Netflix (2017-2024)

Aurélie Pourrez : Pluriversalité du consentement au prisme des enjeux interculturels

Séverine Barthes : Harcèlement 101 : mise en scène de l’absence de consentement dans WEI or Die (2015, France Télévisions Nouvelles Écriture) et Stalk (depuis 2020, France.tv slash) de Simon Bouisson 

Johanne Samè et Sabine Bosler : consentement et séries coréennes

14h – 16h30 : Consentements et trajectoires de vie
 

Aziz Essadek : 3000 jeunes en mission locale

Nadine Demogeot, Catherine Filpa et Corentin Boulay, Interpsy, université de Lorraine, Application des droits de l'enfant : entre consentement, protection et participation

Sophie Demonceaux, CIMEOS, université de Bourgogne : Le consentement comme un processus communicationnel qui s’inscrit dans des lieux et territoires (physiques et numériques) qui vont influencer son expression.

Consenteens est un projet pluridisciplinaire, qui représente les sciences de l’information et de la communication, la psychologie et les sciences de l’éducation et trois laboratoires au sein du pôle CLCS. Ce projet répond à un besoin sociétal majeur, en termes de santé mentale et de santé sexuelle. Il contribue aussi à questionner le vivre ensemble dans un cadre scolaire et hors les murs. Rappelons que le consentement dépend de normes et de croyances. Il est situé. Il se révèle enraciné dans le social et le culturel, dans une Histoire et dépend de représentations qui se construisent dans le cercle familial, amical, social et médiatique.

Le projet Consenteens a pour ambition d’approfondir la compréhension du consentement adolescent, clé de voute du respect de l’autre et des compétences psychosociales nécessaires du vivre ensemble. Le consentement concerne toutes les dimensions de leurs relations sociales, pas seulement celles liées à la sexualité.

Nous posons premièrement l’hypothèse que la culture populaire, et notamment les teenseries, permettent d’aborder des questions sensibles liées au corps, à l’intimité et aux relations entre pairs auprès de publics adolescents. Les séries apparaissent ainsi comme un filtre, un tamis et une médiation pour aborder avec des adolescents des questions sensibles et qu’ils peuvent graduer leur dévoilement en utilisant les personnages comme des avatars d’eux-mêmes et de leurs proches. 

Nous posons en deuxième hypothèse que le degré de réflexivité des adolescents sur les relations parasociales développées avec les personnages peuvent les aider à réfléchir aux compétences psychosociales à développer en milieu scolaire ou hors scolaire. Les représentations à l’œuvre dans les teenseries post MeToo sur les plateformes comme Netflix ont privilégié les œuvres chorales qui offrent une pluralité de caractères qui eux-mêmes évoluent au fil des épisodes et des saisons. S’il est possible de « devenir soi-même par la fiction » (Cueille, 2022), l’enjeu est aussi de comprendre les autres et de les accepter dans leur diversité.

Nous posons en troisième hypothèse que les parents qui rencontrent des difficultés pour aborder les questions liées au consentement avec leurs adolescents pourraient se servir de la culture populaire jeune et en particulier les séries pour les aborder en famille de façon plus sereine. Les univers sériels servant ainsi de médiations entre les jeunes et les adultes.

Mots clés : 
Consentement, adolescent.es, culture populaire, violences sexistes et sexuelles, vie privée.