Gérontologie et société, 163 : « Finir sa vie, hâter la mort au grand âge »
Alors que la mort des personnes âgées a connu en 2020 une exposition médiatique certaine du fait de la crise de la Covid 19, il n’en demeure pas moins difficile de penser la fin de vie et la mort au grand âge sans préjugés.
L’objectif de ce numéro est d’aller au-delà des prêt-à-penser de sens commun pour s’appuyer sur des articles de chercheurs et de soignants qui se sont efforcés de décrire, analyser et rendre compte de la manière dont se déroulent différentes formes de fins de vies au grand âge. Ces éclairages permettent de comprendre quels sont les enjeux concrets de ces fins de vies que ne peuvent résoudre simplement une évocation du droit, des procédures standardisées de soin et moins encore des idéologies ou des concepts qui ne seraient pas ancrées dans les réalités vécues par les personnes et leur entourage proche ou professionnel. La dimension internationale de ce numéro permet également de saisir le poids des contextes politiques et socioculturels sur l’administration des fins de vie dans l’âge avancé.
Le titre que nous avons donné à ce numéro « finir sa vie, hâter la mort » constitue une illustration des trois axes que comptent ce numéro avec des articles abordant l’accompagnement et les parcours de fin de vie des personnes âgées, d’autres qui interrogent les procédures d’euthanasie et de suicide assisté au grand âge et enfin des articles qui mettent en question les différentes formes de constructions, normalisations et pathologisations de la mort au grand âge.