Témoigner entre histoire et mémoire, 107
Au cours de l’Histoire, l’aveu s’est déplacé de la sphère judiciaire (et/ou du christianisme) vers d’autres composantes sociales. Si bien qu’aujourd’hui, il se manifeste ou s’exprime en nombre d’occasions, ce dont attestent les contributeurs à ce dossier qui envisagent l’aveu dans ce qu’il a de structurant. En effet, qu’ils soient linguistes, spécialistes en études littéraires, historiens, chercheurs en sciences de l’information et de la communication, ces derniers montrent, à partir de l’analyse de textes – littéraires ou non –, de films – de fiction ou pas –, et/ou d’événements particuliers, que l’aveu témoigne du rapport qu’un groupe ou une personnalité entretient à son passé et à son avenir, en même temps qu’aux autres, c’est-à-dire à ceux qui en sont les destinataires. Mais, si plusieurs auteurs montrent comment l’aveu dit le vrai, d’autres montrent aussi qu’il peut s’en éloigner, ou faire accéder à une vérité autre que celle que son auditoire pourrait en attendre.