Un site web pour le projet Vioramil ("Violences et radicalités militantes en France des années 1980 à nos jours")

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Le projet Vioramil ("Violences et radicalités militantes en France des années 1980 à nos jours") porté par le Crulh en partenariat avec le Crem, le Cesdip et le CESSP et soutenu par l'Agence nationale de la recherche et l'INHESJ vient de se doter d'un site internet accessible à cette adresse : http://vioramil.univ-lorraine.fr/.

 

Vioramil constitue un programme de recherche ANR qui a débuté en janvier 2016 et se prolongera jusqu’en juin 2019. Il rassemble dans une logique interdisciplinaire une quarantaine de chercheurs (historiens, sociologues, politistes, juristes, spécialistes d’info-com) issus prioritairement de quatre laboratoires : le Crulh (Centre de recherche universitaire lorrain d’histoire, Université de Lorraine), le Crem, le Cesdip (Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales, CNRS, ministère de la Justice, Université de Versailles-Saint-Quentin, Université de Cergy-Pontoise), et le Cessp (Centre européen de sociologie et de science politique, Université Paris-Panthéon-Sorbonne, CNRS, EHESS) avec le soutien institutionnel de l’INHESJ (Institut national des hautes études sur la sécurité et la justice).

Il s’agit d’étudier les violences physiques à caractère militant relevant de cinq catégories : violences des groupes radicaux de droite et de gauche, violences des mouvements indépendantistes et autonomistes en Métropole comme en Outre-Mer, violences militantes à caractère confessionnel, violences militantes liées au monde professionnel (notamment de type syndical), violences à caractère sociétal (émanant de groupuscules engagés par exemple dans le combat écologiste ou la lutte contre l’avortement).

Le programme de recherche prévoit la constitution dans une logique quantitative d’un corpus statistique encore inédit répertoriant tous les faits de violences militantes (sur ces 5 catégories) commis en France depuis le milieu des années 1980. Il envisage également, dans une logique plus qualitative, l’étude des modalités de radicalisation violente et du fonctionnement de ces organisations radicales, l’analyse des perceptions/constructions par les médias de ces phénomènes de violence militante, l’étude enfin de la gestion par les pouvoirs publics (police, justice) de ces violences et radicalités militantes (et notamment des protocoles de déradicalisation à la lumière d’expériences déjà tentées dans le passé ou en cours actuellement dans d’autres pays).