Shahad Aldweelah : Sémiotique du discours radiophonique filmé : étude comparative entre radios orientales et françaises

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Type de manifestation
Soutenance de thèse
Date (smart)
-
Lieu
Salle des thèses, 2e étage, Espace Rabelais, Ile du Saulcy, Metz
Organisateur(s)

Centre de recherche sur les médiations

Descriptif

Jury :

  • Driss Ablali (Université de Lorraine, directeur de thèse)
  • Abdenbi Lachkar (Université Paul Valéry - Montpellier 3, examinateur)
  • David Szabo (Université Eötvös Loránd - Hongrie, rapporteur)
  • Karima Ziama (Université Moulay Ismaïl de Meknès - Maroc, rapporteure)

 

Mots clés : discours, sémiotique, censure, radio, comparaison, interculturelle

Résumé :

Dès lors qu’il s’agit de comparer, plusieurs hypothèses de recherche s’imposent à nous. Les similitudes seraient-elles de mise, ou bien c’est plutôt les divergences qui prendraient le dessus ? Dans le cas de l’analyse sémiotique du discours radiophonique, nous nous pencherons sur le concept de culture pour comprendre l’état d’esprit des auditeurs, à travers l’analyse de la composante énonciative en lien avec l’aspect interactionniste de l’échange (Orecchioni, Traverso). Cela nous permettra de dresser les différents profils des personnes qui écoutent la radio choisi. Pour que l’analyse soit judicieuse, la collecte des données sera basée sur la similitude des sujets abordés. Cela nous permettra d’arriver à des constats concluants : les thématiques abordées dans les radios visées se rapprocheraient et se confondraient, dans ce cas, on pourrait parler de sujets de culture générale touchant à plusieurs sociétés, quels que soient leurs croyances et leurs us et coutumes ; ou bien à l’inverse, les thématiques proposées seraient très divergentes, et dans ce cas-là, elles s’expliqueraient par la spécificité de chacune des sociétés égyptienne, koweïtienne et française. Une troisième éventualité serait aussi de trouver des thématiques identiques, mais abordées différemment. C’est ici le point qui nous intéresse le plus. En effet, il nous permettra, de façon tangible de comprendre le comment et le pourquoi du choix des émissions radiophoniques qui peuvent indubitablement dépendre du pays de diffusion. Ce point nous permettra aussi de mieux appréhender le fonctionnement de chaque émission radiophonique, d’un point de vue thématique, interactionniste et argumentatif. Cela va sans dire que l’on devra alors se poser aussi la question du choix des horaires des émissions qui, peut-être, dépendraient des thématiques abordées. C’est ce qui nous mènera vers une question clé, à savoir celle de comprendre si la culture est finalement un atout au libre-parler, ou à l’inverse un prétexte à la censure qui frappe toutes les parties concernées par le schéma de la communication,qu’il s’agisse du locuteur,de l’interlocuteur, ou encore du message qu’ils véhiculent. Lorsque l’on abordera la notion de censure, il faudra la définir et comprendre son rapport à la culture pour peut-être mieux saisir le fonctionnement des stimuli souvent servis par les animateurs et parfois même par les auditeurs participants. Ces stimuli ont généralement pour but de déclencher un débat et d’animer un échange, mais ils pourraient parfois être choquants sans le vouloir (que ce soit de la part de l’animateur ou de l’auditeur-intervenant). Cela soulève un questionnement autour des réponses possibles à ces stimuli, que celles-ci se résument à un silence, à une rupture thématique, à une bifurcation de sujets ou à d’autres stratégies de remédiation déployées par les animateurs pour sauver la situation d’échange, surtout dans le cas du live. Ces stratégies de remédiation, nous aimerions les analyser pour les comparer, lorsque cela sera possible, aux réactions non verbales notées dans les émissions radiophoniques filmées. Cette pratique est de plus en plus mise sur le devant de la scène et l’on se demande si elle sert d’atout aux émissions radiophoniques, dans la mesure où elle augmenterait le taux d’audience, ou si elle présente une contrainte supplémentaire pour un animateur qui se verrait pris entre le marteau et l’enclume, devant ainsi déployer une stratégie de remédiation verbale tout en soignant sa gestuelle afin de ne pas trahir l’éthique de la radio. En somme, nous pouvons émettre plusieurs hypothèses dont les plus probantes seraient de comprendre jusqu’à quelle mesure le discours radiophonique s’adapterait à la culture; de savoir si cette dernière biaiserait ou pas, finalement, la liberté d’expression plutôt que de la servir, et de répondre à la question de savoir si les stratégies de remédiation seraient possibles face à la censure, et dans ce cas-là, à quoi elles se résument.

Localisation

49.1200106, 6.1673884

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