Le participatif à la télévision en France. L’expression ambivalente d’un projet démocratique

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L’évolution de la télévision et des pratiques des publics invite à considérer la communication télévisuelle au xxie siècle sous l’angle du participatif, c’est-à-dire un modèle dans  lequel  les  producteurs et les consommateurs de médias sont en interactions les uns avec les autres.
Si  le  modèle  de  l’usager  passif  semble  bel  et  bien  révolu,  les  modalités  précises  de  la  participation  médiatique  et  l’imaginaire  communicationnel  qu’elle  suscite  appellent  à  nuance.  Cet  article questionne les manifestations et les enjeux de l’idéal participatif à la télévision en France. La construction cathodique de la place  des  téléspectateurs dans la fabrique de la télévision de l’après-guerre a donné naissance à une culture de la participation qui n’est pas sans ambivalences : appel à
témoignage vs instrumentalisation, communication à distance vs inter-action, vote vs stratégie de fidélisation. En d’autres termes, les publics sont régulièrement invités à s’exprimer, débattre, jouer ou encore voter, c’est-à-dire à prendre part aux dispositifs télévisuels, mais leur parole est filtrée, instrumentalisée, voire insignifiante.
Retrouvez l'article de Céline Ségur dans recherches en Communication.

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